Nanosatellite to Investigate Microwave Photonics Hardware
NIMPH (acronyme de Nanosatellite to Investigate Microwave Photonics Hardware) est un projet Cubesat fédérateur du CSU-T dédié à démontrer la fiabilité d’un système Opto-Microonde dans l’espace.
Les systèmes opto-microondes allient les circuits microondes et des éléments à photoniques. L’utilisation de technologies Opto-Micronde fibrées dans les satellites de télécommunications permettrait d’augmenter sensiblement les performances en réduisant la taille et le poids, et en augmentant l’immunité face aux perturbations électromagnétiques. Toutefois, l’efficacité et la fiabilité de ces systèmes en milieu spatial reste à prouver. Le projet NIMPH se veut d’apporter des premières réponses.
La mission de NIMPH est prévue pour une durée de 2 ans, ce qui est déjà un challenge pour une mission cubesat. L’orbite a été choisie comme circulaire à une altitude de 650 km pour faire un bon compromis entre la durée de mission, les besoins en rayonnements radiatifs, tout en satisfaisant la loi sur les déchets spatiaux (LOS). La dose cumulée des rayonnements radiatifs reçus au niveau des systèmes à tester est projetée à 20 kRad.
Deux charges utiles sont embarquées dans le nanosatellite :
- EDMON : c’est la charge utile principale qui comprend les composants optiques et l’électronique de contrôle et de mesures associées. L’élément central du dispositif est une fibre optique dopée qui sera utilisée comme amplificateur optique (EDFA). Cette fibre, soupçonnée d’être particulièrement sensible aux rayonnements radiatifs, sera positionnée en contact direct avec l’environnent spatial. Les mesures de gain et de bruit in-situ permettront de rendre compte des performances du systèmes et de détecter une éventuelle dégradation.
- RADMON : c’est une charge secondaire développée par le CERN dont la finalité est de mesurer l’environnement radiatif dans lequel le nanosatellite se trouve tout au long de la mission.
À ce jour, deux établissements s’investissent plus particulièrement dans ce projet : l’ISAE-Supaéro et l’Université Paul Sabatier de Toulouse (département EEA et le département Génie Mécanique et Productique, Techniques Aérospatiales de l’IUT). Ce projet est labellisé dans le projet JANUS. Il est depuis juin 2017 en phase B, phase de conception de haut niveau. Mais une partie d’éléments optoélectroniques critiques devront faire l’objet d’un vol d’essai basse altitude (100km) à bord d’une fusée en mars 2018 le cadre du projet MORE-REXUS.